Plus sprinteuse qu’endurante, je ne suis pas plus adepte des marathons que des cross, même s’il m’est arrivé de couvrir ce type d’événements sportifs avec infiniment de plaisir. Mais à Istanbul, tout prend une autre couleur, une autre saveur. Le côté purement sportif de la chose passe un peu au second plan. Ce qui n’enlève rien à la performance des participants. Non ce qui prime ici, c’est l’ambiance. Autant côté coureurs que supporters.
Déjà le décor est on ne peut plus fabuleux. Imaginez un parcours qui enjambe le Bosphore et la Corne d’or ; qui serpente entre les mosquées, sous la frondaison des arbres du parc Gulhane, grimpe jusqu’au pied de Sainte-Sophie, redescend derrière la Mosquée bleue pour longer la mer de Marmara. Un véritable enchantement. Et puis cette course d’endurance est unique au monde puisqu’elle part d’Asie pour s’achever en Europe. Intercontinentale Istanbul oblige !
![]() |
![]() |
Côté marathoniens, il y a ceux qui courent après la victoire, le chrono et puis il y a les autres. Ceux qui courent pour le plaisir de participer. Pour dépasser leurs limites. Pour se prouver qu’ils peuvent, qu’ils osent, qu’ils l’ont fait une fois dans leur vie. Seuls, en couple, entre amis, en famille, avec leur chien, la poussette et leur bébé dedans. Ceux en fauteuil roulant. Des gens de tous âges venus de tous les horizons, en short, en jogging, en robe, affublés de chapeaux, de perruques ou de masques. Un melting-pot coloré, joyeux ou miné par l’ampleur de l’effort fourni.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Côté supporters, c’est un véritable festival de musique, drapeaux, sifflets, cris d’encouragement, applaudissements et autres mains tendues. Une liesse communicative, enivrante. Ici le vivre ensemble n’a pas besoin d’être apprivoisé ou réappris. Il est dans l’ADN de chacun, aussi indispensable et naturel que l’oxygène. Le proverbe dit fort comme un Turc mais on pourrait aussi bien dire vivant comme un Turc.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Cette 41ème édition a eu lieu le 3 novembre 2019. Les deux vainqueurs, le Kényan Daniel Kipkore Kibet et l’Ethiopienne Hirut Tibebu ont parcouru les 42 km et des poussières de la course en à peine plus de 2h ! Respect pour la performance. Personnellement je préfère flâner pour profiter du paysage et de l’énergie stambouliote… ou me délecter du spectacle de cette marée humaine multicolore inondant d’allégresse les ponts et les rues de ma ville de coeur.
L’édition 2020 aura lieu le dimanche 8 novembre.
Allons-y ! Let’s go ! Hadi gidelim !